Le Vide

Alors que tous prétendent qu'il n'existe pas, 
Alors que personne à lui ne pense, 
Alors que pourtant il ronge bien des coeurs, 
Le Vide croît sans cesse dans certaines vies. 

Il suffit pourtant d'un moindre faux pas 
Pour qu'il se plante dans l'âme, telle une lance 
Empoisonnée transperçant un pauvre coeur, 
Car l'amour n'est resté que sur son parvis. 

La solitude le fera sombrer 
Dans le désespoir de ne trouver l'âme soeur 
Et un jour l'obscurité triomphera 
Sur la lumière de la joie et du bonheur. 

Peut-être que le voile noir sera sabré 
Par les feuilles d'une belle plante, de la douceur 
L'allégorie, et qui dans la nuit fera 
Eclore la graine de l'amour par un heur.

Caractéristiques : quatrains de rimes revenant entre 2 strophes, métrie libre.
Définition : heur = bonne fortune, chance heureuse.